Pour un Tchad sans haine tribale

Article : Pour un Tchad sans haine tribale
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25 juillet 2020

Pour un Tchad sans haine tribale

Le 14 juillet dernier a eu lieu une altercation opposant un Colonel et des garagistes au marché sans-fil dans le 5ème arrondissement de N’Djamena. Suite à cet incident, un garagiste a trouvé la mort par balle et le Colonel a failli être lynché par la foule qui l’accuse d’être le responsable de ce meurtre. Depuis lors, des individus malintentionnés utilisent cette affaire pour inciter les tchadiens à la vengeance et la haine tribale.

Depuis, les autorités compétentes ont saisi l’affaire. Malgré cela, beaucoup d’individus sont malheureusement tombé dans le piège de la haine tribale. En effet, des contenus audio, des fausses images et autres circulent sur les réseaux sociaux appelant les uns et les autres à la vengeance ou pour se réjouir de l’acte posé par la foule. Ces audio et images sensibles, mettent sérieusement en mal la cohésion sociale et l’unité nationale très fragiles et seraient les prémices d’une grande désolation, si l’on ne prend pas des mesures pour l’empêcher.

Mais, comment faire ? Quelle sont les défis à relever afin de réduire à néant cette haine qui se développe ? Censurer les réseaux sociaux permettra-t-il d’empêcher ou au moins de limiter la recrudescence des contenus haineux sur ces plateformes ?

Défi à relever par la jeunesse

Jusqu’à présent le Tchad est l’un des pays le plus pauvres au monde. Pour son développement socio-économique, il a besoin de l’unité de ses fils. En effet, cette unité est à mon avis la condition absolue sans laquelle aucun développement n’est possible. Ainsi, le combat pour la paix, l’unité nationale, la cohabitation pacifique et le vivre ensemble est une quête que la jeunesse doit particulièrement poursuivre afin d’éviter le pire à notre pays.
De toute la couche sociale, la jeunesse doit prendre en main sa responsabilité en s’impliquant davantage dans la sensibilisation et autres comme le fait le Dynamique Citoyen Tchad : #NoLimit et d’autres associations des jeunes. Donc, la jeunesse a un rôle principal à jouer dans le processus de changement de comportement et de mentalité.

Défi à relever par l’État

L’État doit faire plus, en investissant davantage dans l’éducation et la formation des citoyens. Il doit mettre les moyens nécessaires afin que les valeurs (morales, citoyennes, etc) inscrites dans la politique éducative soient une réalité dans nos comportements.
Un enseignement réussi de ces valeurs permet d’avoir le type de citoyen que nous voulons pour la construction de notre unité nationale.

Censure des réseaux sociaux est-ce une solution ?

Cependant, la censure des réseaux sociaux comme d’habitude n’est pas une solution à ce problème. Il faut plutôt éduquer et sensibiliser la population à l’utilisation rationnelle de cet outil très essentiel. La seule façon pour combattre la violence et la haine tribale c’est de faire connaître les facteurs majeurs de ce fléau grâce à l’information et la sensibilisation.

En tant que jeune, à mon humble avis, si nous ne prenions pas notre responsabilité, que dirions-nous à nos enfants après avoir cautionné cette dérive par notre silence et notre inaction. En ce temps, le combat pour le vivre ensemble doit être mené, au même degré que la lutte contre la pandémie de Covid19. Car, on peut facilement oublier le désastre de la maladie mais difficilement ou jamais celui engendré par la haine tribale. Alors soyons conscients!

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