Tchad : la crainte d’une année blanche

Article : Tchad : la crainte d’une année blanche
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7 décembre 2016

Tchad : la crainte d’une année blanche

Le Tchad traverse une crise économique sans pareille. Pour juguler cette crise, le gouvernement a décidé d’opérer des coupes budgétaires dans tous les secteurs. Pour ce faire, 16 mesures dites d’urgence ont été adoptées. Ces mesures ont été suivies  d’un bras de fer entre le gouvernement et les syndicats qui qualifient ces dernières d’impopulaires.

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De cela quelques mois, l’administration fonctionne au ralenti, les portes des écoles ainsi que celles des universités sont fermées à cause de la grève de fonctionnaires.

En effet, les enseignant-chercheurs sont en grève depuis 6 mois pour exiger à l’État le paiement des arriérés de salaire, de primes de recherche, des arriérés de vacation, des heures supplémentaires, des primes d’encadrement, de soutenance, de jury et autres.

Réduction des primes et des indemnités des enseignants

Cependant, au lieu de résoudre le problème des enseignants, le gouvernement va plutôt réduire leurs primes et indemnités jusqu’à 50% puis supprimer la bourse de subside des étudiants  à travers ces mesures d’austérités.

Depuis lors, les portes des universités sont fermées, et les étudiants qui ont longtemps attendus en vain la reprise des cours de l’année académique 2015-2016 ne savent à quel saint se vouer.

Cette crise qui perdure a amené plusieurs milliers des étudiants Tchadiens à quitter le pays pour aller étudier dans les pays voisins, dont la majorité d’entre eux se sont inscrits dans les universités du Cameroun.

Les divisions internes du bureau national des étudiants

Par ailleurs, le bureau de l’Union Nationale des Étudiants Tchadiens (UNET), est très divisé. Et pourtant, il est censé entreprendre de démarche auprès des autorités en charge en vue d’obtenir de solution aux problèmes des étudiants.

Ainsi, plus d’un semestre de cours perdu, mais les questions qui demeurent préoccupantes à mes yeux sont: quand et dans quelles conditions les cours reprennent-ils ? Comment les programmes de l’année académique 2015-2016 seront-ils achevés ? Que fera-t-on de nouveaux bacheliers ?

Bref, plusieurs problèmes demeurent jusqu’aujourd’hui irrésolus, et le gouvernement semble être moins préoccupé. Alors, ne craint-on pas une année blanche dans nos universités ?

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Commentaires

Kirikou
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C'est un véritable drame national et je comprends pas que le gouvernement trouve le sommeil alors que des sujets aussi préoccupants restent bloqués. Je suis très révolté contre ce que je qualifie de crime d'État.

Issaka Abdoulaye Issaka
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Vous avez raison. C'est bien dommage que l'État ne s'implique pas vraiment pour sauver l'année.

golnodji
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bien rédiger issaka.mais quelle est ta proposition pour la résolution de cette crise?

Issaka Abdoulaye Issaka
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Merci Golnodji pour ton commentaire. En fait, je suggère ceci:
D'abord, le gouvernement devrait verser tous les arriérés de salaire des enseignants, ceci permettra la levée provisoire de la grève;
Reprendre les discussions avec le syndicat des enseignants du supérieur SYNECS en vue d'obtenir un Compromis.
Verser les 6mois d'arriérés de bourse des étudiants ;
Engager des discussions avec le nouveau bureau de L'UNET, dont les membres sont élus par les membres de différentes sections.

Chaibo Abdelhamid
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Oui t` as raison les signes d une reprise ne sont pas visibles .Actuellement c est le dialogue des sours entre le gouvernement et les acteurs sociaux.A mon avis l Etat doit resoudre ce probleme a fin d eviter pour le pays une crise sociale degeneree.

Khalid
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Les Étudiants sont laissé à leur triste sort. Les autorités ont envoyé leurs progénitures donc l'année se blanchisse ou non ce n'est pas leur problème. En tout cas Dieu est grand.