Tchad : la crainte d’une année blanche
Le Tchad traverse une crise économique sans pareille. Pour juguler cette crise, le gouvernement a décidé d’opérer des coupes budgétaires dans tous les secteurs. Pour ce faire, 16 mesures dites d’urgence ont été adoptées. Ces mesures ont été suivies d’un bras de fer entre le gouvernement et les syndicats qui qualifient ces dernières d’impopulaires.
De cela quelques mois, l’administration fonctionne au ralenti, les portes des écoles ainsi que celles des universités sont fermées à cause de la grève de fonctionnaires.
En effet, les enseignant-chercheurs sont en grève depuis 6 mois pour exiger à l’État le paiement des arriérés de salaire, de primes de recherche, des arriérés de vacation, des heures supplémentaires, des primes d’encadrement, de soutenance, de jury et autres.
Réduction des primes et des indemnités des enseignants
Cependant, au lieu de résoudre le problème des enseignants, le gouvernement va plutôt réduire leurs primes et indemnités jusqu’à 50% puis supprimer la bourse de subside des étudiants à travers ces mesures d’austérités.
Depuis lors, les portes des universités sont fermées, et les étudiants qui ont longtemps attendus en vain la reprise des cours de l’année académique 2015-2016 ne savent à quel saint se vouer.
Cette crise qui perdure a amené plusieurs milliers des étudiants Tchadiens à quitter le pays pour aller étudier dans les pays voisins, dont la majorité d’entre eux se sont inscrits dans les universités du Cameroun.
Les divisions internes du bureau national des étudiants
Par ailleurs, le bureau de l’Union Nationale des Étudiants Tchadiens (UNET), est très divisé. Et pourtant, il est censé entreprendre de démarche auprès des autorités en charge en vue d’obtenir de solution aux problèmes des étudiants.
Ainsi, plus d’un semestre de cours perdu, mais les questions qui demeurent préoccupantes à mes yeux sont: quand et dans quelles conditions les cours reprennent-ils ? Comment les programmes de l’année académique 2015-2016 seront-ils achevés ? Que fera-t-on de nouveaux bacheliers ?
Bref, plusieurs problèmes demeurent jusqu’aujourd’hui irrésolus, et le gouvernement semble être moins préoccupé. Alors, ne craint-on pas une année blanche dans nos universités ?
Commentaires